29 Octobre 2020

[Quézako?] Largage de satellite en vue !

Comment un engin est-il « injecté » dans l’espace ? Explications avec le satellite Taranis qui sera mis en orbite à 700 km d'altitude en novembre 2020.

Le satellite Taranis au CNES de Toulouse, le 31/01/2020. Crédits : CNES/PRODIGIMA/GABORIAUD Romain, 2020.

« Remove before flight ». Surtout ne pas oublier de retirer les « flammes » rouges avant d’installer le satellite Taranis sous la coiffe de la fusée Vega ! Pourquoi ? Car elles évitent la mise en action inopportune des 8 ressorts qui pousseront le satellite loin du dernier étage de la fusée Vega ! Et ce, après l'ouverture à l'explosif d’une sangle métallique. Une toute petite quantité d'explosif, on vous rassure ! Il ne faudrait pas abîmer le satellite situé 5 cm au-dessus des 2 mécanismes pyrotechniques.

Crédits : CNES/PRODIGIMA/GABORIAUD Romain, 2020.

Une orbite à 700 km d’altitude 

Crédits : CNES - Lfi Informatique.

Après 1h45 de vol, Taranis sera largué à 670 km d'altitude. Son orbite sera quasi polaire, c'est-à-dire que le satellite survolera les calottes polaires à chaque tour (14 à 15 fois par jour). Ses instruments ne seront toutefois actifs qu'entre +/- 60° de latitude, notamment au-dessus des zones intertropicales, là où les orages sont les plus intenses et nombreux. Un des objectifs de Taranis est d'observer les flashs lumineux se produisant au-dessus des orages. Lancement prévu en novembre 2020 depuis Kourou en Guyane.

Test de séparation de Taranis. Au sol, se trouve la pièce métallique qui assurera l’interface entre le satellite et la fusée Vega. Dans l’espace, elle restera fixée au dernier étage de la fusée qui, plus tard, viendra se consumer dans l’atmosphère. Crédits : CNES/PRODIGIMA/GABORIAUD Romain, 2020.

 

 

La fusée européenne Vega. Crédits : ESA-J. Huart, 2012.

Déroulé du vol Vega VV-17. La dernière étape, le largage de Taranis, aura lieu 1 h 42 min après le décollage. 

TARANIS, À LA DÉCOUVERTE DE LA FACE CACHÉE DES ORAGES  

Taranis est un satellite français dédié à l'étude des flashs lumineux et gamma se déroulant entre 20 et 100 km d’altitude, au-dessus des nuages d’orages. Découverts en 1989, ces flashs restent mystérieux et portent des noms très divers selon leur forme et altitude : « elfes », « sprites », « blue-jets », « jets géants », « flash gamma »... Les  instruments de Taranis seront capables d’enregistrer – simultanément et à haute résolution – leurs signatures optiques, X-gamma, électroniques et électromagnétiques. Une première ! Le CNES est le chef d’orchestre de cette mission : il a assuré la maîtrise d’œuvre, l’intégration des instruments sur la plateforme issue de sa filière Myriade et les essais de Taranis. Il est en charge de l’exploitation de la mission et du centre opérationnel basé à Toulouse. Le centre de mission scientifique basé à Orléans est opéré par le LPC2E, le laboratoire avec la responsabilité scientifique des instruments et des données.

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