5 Mai 2020

[Quézako?] Des animaux déconfinés depuis longtemps !

En Guyane, les animaux n’ont pas attendu le confinement pour se faire photographier sur la base de lancement des fusées européennes.

Crédits : JM Wuest.

Ce fourmilier géant, appelé aussi grand tamanoir, a été photographié en 2018 au Centre spatial guyanais. Il se promenait – tranquillement – sur le chantier de la future zone de lancement d'Ariane 6, au milieu de dizaines de cylindres. Ces cylindres ont servi à la mise en place d'un réseau enfoui de distribution d'air comprimé à 7 bars entre l'usine d'Air Liquide et le pas de tir. Ils ont ensuite été recouverts de sable blanc extrait des carrières du Centre spatial guyanais.

D’autres animaux, tout aussi discrets, sont aussi observés sur la base de lancement européenne comme les jaguars. Le Centre spatial guyanais est un vaste domaine de près de 67 000 ha (environ 6 fois la surface de Paris) dont seulement 10 % est occupé par les installations nécessaires au lancement des fusées. 

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Deux jaguars photographiés en 2013 par une caméra détectrice de  « chaleur en mouvement ». Crédits : OFB.

Entre espace et nature

Immense, le Centre spatial guyanais abrite aussi une grande diversité d’habitats dont l'accès est réglementé : forêts marécageuses, savanes, forêts sur cordon sableux, mangroves, littoral… De quoi accueillir une grande diversité d’espèces animales ! Les biologistes y ont compté :

  • 464 espèces d’oiseaux dont 58 migratrices
  • 48 espèces de mammifères
  • 26 espèces de reptiles
  • 104 espèces de poissons.

On ne vous parle pas les insectes, ils sont trop nombreux !


Chevêche des terriers (Athene cunicularia) devant la maquette à 1/10e d’Ariane 6 et le chantier de sa future zone de lancement. 

Avant la crise sanitaire, le Centre spatial guyanais ouvrait ses portes une fois par mois aux visiteurs pour une visite guidée de ses savanes. Par mesures de précaution et afin de limiter la propagation du COVID-19, ces visites sont bien entendu suspendues jusqu'à nouvel ordre.

DES PARTENARIATS POUR LA BIODIVERSITÉ

Pour mieux connaître et protéger les animaux de son immense domaine, le CNES s’est entouré de biologistes qui réalisent régulièrement des comptages et/ou des études spécifiques sur :

En photo : une grande Aigrette (Ardea alba) devant le Centre de lancement n°3 où sont contrôlées et commandées les fusées européennes lors des tirs.

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A lire, CNESMAG n°84

Pour prolonger la thématique, vous pouvez lire en ligne gratuitement, le nouveau  CNESMAG. Au sommaire de ce numéro 84 : « Biodiversité : le temps de la résilience ». Vous y comprendrez comment la communauté spatiale se mobilise pour documenter, cartographier et observer la biodiversité, partout sur le globe. Parce que le temps de l'alerte a cédé la place à celui de l'action, le CNES se mobilise aujourd'hui pour accompagner la résilence des territoires.