
Crédits : CNES/S. Charrier, 2017.
Un modèle de qualification testé au CNES
Le 10/02/2020, le satellite européen Solar Orbiter sera lancé depuis Cap Canaveral aux États-Unis. Quelques jours plus tard, il déploiera 3 antennes de 7,5 m de long. On découvre l'une d'elles au CNES de Toulouse – en fait une antenne de test (on appelle ça un modèle de qualification) - celles qui partiront dans l'espace (les modèles de vol) ont été assemblées chez Stellar Scientific LLC aux États-Unis et livrées fin 2017 à l'Agence spatiale européenne, l'ESA.
L'antenne se compose de 3 segments :
- Un bras d'éloignement du satellite qu'on appelle le « boom », c'est un tube noir d'1 m de long que l'on distingue dans la partie droite de l'image ci-dessus
- Le « stacer frame », c'est le châssis en aluminium qui contient l'antenne télescopique, le « stacer », et un boitier de préamplification, dans la partie gauche de l'image ci-dessus
- Le « stacer », enfermé dans le « stacer frame », l'antenne télescopique à proprement parler, on la voit déployée sur la photo ci-contre. C'est le tube fin en aluminium que l'on aperçoit au milieu du rail.
Solar Orbiter est équipé de 3 antennes de 7,5 m de long, on les voit sur cette illustration dépasser du satellite. Objectif : capter le maximum d'électrons. Crédits : ESA/ATG medialab.
Des antennes pour quoi faire ?
D'une extrême sensibilité et résistantes à 600°C, ces 3 longues antennes capteront les fluctuations du vent solaire : elles seront capables de détecter le passage de quelques milliers d’électrons ! Ces antennes sont une composante centrale de l'expérience surnommée RPW pour « Radio and Plasma Waves » dont les instruments sont fournis en totalité par le CNES en partenariat avec le Laboratoire de l’Observatoire de Paris (LESIA).

Scenario de mission
Solar Orbiter est conçu pour aller au plus près du soleil : à 42 millions de km, soit à moins d'un 1/3 de la distance Terre-Soleil. Le scénario de mission est un lancement par la NASA depuis Cap Canaveral par un lanceur Atlas V. Commencera alors un long voyage de croisière qui durera approximativement 2,8 ans avec une série d'assistances gravitationnelles de la planète Vénus et de la Terre. L'arrivée au plus près de notre étoile est prévue en 2022, la fin de mission en 2026 avec une prolongation possible jusqu’à 2029.