
Crédits : CNES, N. Tronquart, 2017.
2 calculateurs scientifiques
Ce coffret doré se nomme MEXIC-2 – MEXIC signifiant « Multi EXperiment Interface Controller ». Avec son acolyte MEXIC-1, ils concentrent toute l'électronique des 7 instruments (appelés aussi « senseurs » ou « capteurs ») du satellite Taranis. Ces 2 « hémisphères cérébraux » synchroniseront l'activité des capteurs lorsque des phénomènes lumineux seront détectés par l’un d’entre eux au-dessus des orages. Ils numériseront, analyseront et stockeront les mesures acquises. Interdiction (ou presque) d'en louper un ! Depuis le temps que les scientifiques attendent une mission spatiale pour en savoir plus sur ces flashs lumineux si particuliers se déroulant entre 20 et 100 km d'altitude.
Un cerveau connecté et « alerte »
La livraison au CNES de ces 2 calculateurs a marqué un véritable tournant dans le développement de la mission. L’intégration mécanique et électrique des instruments a alors pu débuter. En novembre 2017, les 2 senseurs IDEE (dédiés à la mesure des flux d'électrons de haute énergie) et les caméras rapides MC-U (un ensemble de deux caméras destinées à imager et localiser les phénomènes lumineux) ont été connectés à MEXIC-2. Les 5 autres suivront en 2018. Chacun des 7 détecteurs de Taranis est dédié à un stimulus donné : photons, rayons X et gamma, perturbations électromagnétiques, champ électrique de basses et hautes fréquences… Lancement prévu à l'automne 2019.

Découverts dans les années 1990, les phénomènes lumineux transitoires, ainsi que les rayonnements de très hautes énergies potentiellement associés, restent mystérieux. Ils pourraient, pourtant, avoir un rôle non négligeable dans les transferts d'énergie entre l’atmosphère, l’ionosphère et la magnétosphère. Certains ont été observés depuis la Station spatiale internationale, comme ces sprites rouges photographiés le 10 août 2015. Crédits : NASA.