4 Août 2016

Les satellites veillent sur les Jeux Olympiques

Satellites de télécommunication, météorologiques, d'observation de la Terre, d'océanographie : tous sont mobilisés pour que les Jeux Olympiques de Rio se passent au mieux.

Si vous pouvez voir cette année les Jeux Olympiques de Rio, qui débutent le 5 août, c’est (un peu) grâce aux satellites. De la construction des stades à la diffusion en direct, ceux-ci sont encore une fois indispensables.

Les satellites, incontournables pour préparer les JO

L’apport des satellites a commencé dès la construction des infrastructures du Parc Olympique. "Les satellites radar et optiques ont été mobilisés depuis plus de trois ans pour suivre, observer et promouvoir ces grands travaux d’aménagement urbains", rappelle Airbus Defence&Space. En particulier, nos satellites Pléiades ont photographié chaque mois l’avancement du chantier. Depuis les terrassements jusqu’aux finitions, rien ne leur a échappé. Ils peuvent, en effet, déceler des objets ne mesurant pas plus de 70 cm au sol depuis leur orbite à 700 km d’altitude.



Crédits : CNES 2014, Distribution Airbus DS/SpotImage.

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PLÉIADES, 2 SATELLITES POUR OBSERVER LA TERRE

Les images 3D des satellites Pléiades ont aussi été utilisées par la société montpelliéraine Predict Services pour créer un modèle numérique des reliefs autour de Rio de Janeiro. En le couplant aux observations des satellites météo, Predict Services assistera la préfecture de Rio pour prévoir fortes pluies, mouvements de terrain et submersion marine. Pléiades 1A et 1B peuvent fournir une image de n'importe quel point de la planète en moins de 24 h. Tracé de voies ferrées, cartographie d'installations, suivi de volcans : leurs images sont utilisées tant pour les besoins civils que militaires.

Des bateaux dépollueurs guidés par satellite

Le Parc Olympique borde la baie de Guanabara, qui était jusqu’à il y a peu une décharge flottante. Pour dépolluer ce site où auront lieu une grande part des compétitions nautiques, le gouvernement brésilien a fait appel à CLS, une filiale du CNES à l'origine notamment du système Argos. Grâce aux données de satellites comme Jason-3, CLS propose une météo des courants aux équipes en charge de la dépollution de la baie. Celles-ci peuvent alors positionner au mieux les bateaux dépollueurs. Résultat, des "milliers de tonnes de déchets" ont été récupérées, même si de nouveaux détritus sont encore rejetés chaque jour dans la baie.

Les satellites aux premières loges

Mais tout doit être prêt pour le début des épreuves. Car ceux-ci seront retransmis à des milliards de téléspectateurs grâce aux satellites de télécommunications. Eutelsat 65 West A, par exemple, a été mis sur orbite le 9 mars dernier et placé au-dessus du Brésil pour diffuser les Jeux Olympiques. Un objectif suffisamment important pour que ce satellite soit lancé seul par Ariane 5, qui emporte usuellement les satellites de télécommunication 2 par 2.


Et sur la Station Spatiale Internationale ? Les astronautes ont bien des expériences à mener. Mais, à 400 km d’altitude, ils sont aux premières loges pour admirer Rio !



Décollage d'Ariane 5 au Centre Spatial Guyanais. Crédits : ESA/CNES/Arianespace, Optique vidéo du CSG.