Einstein publie en 1917 ses Considérations cosmologiques, appliquant sa théorie sur la relativité générale à la cosmologie. La structure de l’Univers n’est alors plus imposée à l’avance, elle est à découvrir. C’est la naissance de la cosmologie « relativiste » qui subira de nombreuses évolutions, pour intégrer les physiques atomique, nucléaire et quantique qui se développaient en parallèle. Alors qu’elle entre dans une « ère de précision », elle fait des prédictions surprenantes concernant l’existence de nouvelles formes de matière. C’est une des applications majeures de la relativité générale, aujourd’hui très active sur les plans théoriques et observationnels.
L’Univers inventé, de la cosmologie à la relativité générale - 03/10/17
Par Jean Eisenstaedt, directeur de recherche émérite au CNRS, à l’Observatoire de Paris.
Tandis que, des années 20 aux années 60, l’interprétation de la théorie de gravitation d’Einstein piétine, les travaux sur les espaces-temps cosmologiques jouent un rôle essentiel. C’est que la cosmologie exige de penser en termes de « structure de l’espace-temps », de « topologie », au centre même des bases mathématiques de la théorie. La cosmologie offrait ainsi un espace pour penser la relativité générale.
La découverte de l’expansion cosmique - 10/10/17
Par Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche au CNRS, au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille.
De 1917 à 1932, nous suivrons les premières observations cosmologiques, le décalage vers le rouge des galaxies par Slipher, le grand débat Shapley-Curtis, la preuve de l’existence des galaxies, la loi de Lemaître-Hubble, les échelles de distances et les modélisations théoriques de l’expansion de Friedmann à Lemaître.
Le fond diffus cosmologique et les grandes structures de l’univers - 07/11/17
Par Nabila Aghanim, directrice de recherche au CNRS, à l’Institut d’Astrophysique Spatial d’Orsay.
Prédit en 1948, le fond diffus cosmologique, ce rayonnement qui remplit l’univers, fut détecté accidentellement en 1965 par Arno Penzias et Robert Wilson. Considéré comme le troisième pilier observationnel du modèle du big-bang, son étude, en particulier par les trois satellites COBE, WMAP et Planck, a permis de déterminer la géométrie et la composition de l’univers avec une précision inégalée, mais aussi de comprendre l’origine des galaxies.
Donner corps à l’univers - 14/11/17
Par Jean-Philippe Uzan, directeur de recherche au CNRS, à l’Institut d’Astrophysique de Paris.
Selon les mots de Georges Lemaître, « une cosmogonie vraiment complète devrait expliquer les atomes comme les soleils ». Trouvant ses racines dans la relativité générale d’Einstein, la cosmologie a peu à peu incorporé toute la physique connue - physique atomique, nucléaire et quantique - et spéculative afin de comprendre la diversité et la structuration de la matière. Elle se positionne ainsi comme un terrain de jeu permettant de tester les nouvelles théories de la physique.
Cycle de conférences « Un siècle de cosmologie : d'Einstein au big-bang » du 03/10 au 14/11
Bibliothèque Nationale de France
Petit auditorium
Quai François Mauriac
Paris 13e
Entrée libre
18h30-20h
Albert Einstein en 1945. Crédits : Oren Jack Turner, Princeton, N.J.
